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Nous présentons les travaux de notre père Robert BLANC, qui s'est penché souvent sur ses Cévennes régionales comme historien du terroir qui a offert certains documents au musée d'Uzès. Vous pourrez même l'entendre de vive voix !
Il est né dans la "maison de ville" comme on disait souvent, au 41 du boulevard Gambetta, le 28 décembre 1902 dans sa bonne ville d'Uzès ; n'avait-il pas coutume de rappeler cette date de naissance en citant Victor Hugo « ce siècle avait deux ans » ?
Nous avons réalisé un synoptique des travaux
de notre père : animations diverses, conférences, articles de presse, pièces
de théatre, livrets de poésies, rapports administratifs, sans parler des lettres
officielles, messages personnels et autre correspondance privée.
Robert Blanc
était chevalier de la Légion d'Honneur et officier des Palmes Académiques, membre
de l'Académie de Nîmes, il avait reçu
la médaille d'or de la ville d'Uzès.
Après les oeuvres littéraires et théatrales,
Robert Blanc s'attacha particulièrement à la terre uzétienne, il fonda
l'association de « l'Uzège à Paris
» afin de rallier les originaires et amis d'Uzès et de sa région, ainsi désigné
par son sous-titre, pour mettre en valeur à partir des instances administratives
officielles le sol uzégeois ; il a permis de rassembler tous les amoureux de
la région en un groupe fidèle à son idéal, fixer un thème relatif à l'Uzège
lors de chaque rencontre. Les diverses sorties
en région parisienne comme en terre uzégeoise montrent à l'envie ce dessein
ultime. La dénomination changea plus tard car une section vit le jour
à Uzès et les anciens revinrent aussi, d'où le nom de « l'Uzège » tout simplement.
Un
site web approprié relate l'historique
de l'association ; sont montrées entre autres les personnalités de la cité
ducale sur les menus de nos amicales rencontres, artistes, ducs
et savants uzétiens. Le président de l'Uzège avait même mis en scène avec les
moyens du bord, un film en 16 mm qui portait
le titre : « Uzès premier duché de France », et fut alors un événement
dans son genre.
Nous vécûmes en famille dans l'ancienne
demeure paternelle mais également sur un terrain donné à mon père par sa tante
adorée Mélina Césan, d'où
le nom de notre "Mazet Mélina" entre l'avenue des Cévennes
et aujourd'hui la rue du docteur Gardes (un chemin de terre à l'époque),
car dénommées de la sorte sous l'impulsion de notre père qui fut également conseiller
municipal durant de longues années, sous les législatures de Georges Chauvin
et d'André Rancel. Une cousine à sa mort légua à notre père un petit enclos
situé rue des Carmélites et dénommé « l'Ordidou ». Que voilà des vocalismes
méridionaux ! Nous avons habité pendant 40 ans ce mazet et mes parents y ont
reçu l'Uzège au petit déjeuner et à l'apéritif.
Sa fonction d'édile de la
cité renforça son activité parisienne et un grand nombre de projets put être
accompagné et mené à bien de cette manière : citons d'emblée la création du
musée municipal, devenu sous la houlette de son premier conservateur le musée
"Georges Borias" - dont on peut apercevoir les créations au long de
ces pages -, la restauration du secteur sauvegardé des maisons de la ville, les haras régionaux,
l'hôpital psychiatrique, la sortie du timbre d'Uzès, la création des médailles
en bronze et en argent de la ville d'Uzès, le baptême d'un long courrier Boeing
707 aux armoiries "Château Ducal d'Uzès", les repas aux chandelles
dans les salles du duché d'Uzès grâce à l'obligeance de la marquise de Crussol
d'Uzès (grand-mère du duc d'Uzès
actuel), la restauration des
orgues de la cathédrale ... voilà un bref aperçu des initiatives de
notre père que l'on découvre dans la rétrospective du 50ème
anniversaire.
C'est dans le cadre de
l'Uzège qu'il contribua à l'épanouissement de notre
cité, par sa présence au comité de l'académie racinienne récompensant chaque
année à Uzès mais aussi à la Ferté-Milon, des lauréats français et étrangers
passionnés des oeuvres du grand Racine
qui, comme chacun sait, vécut des mois inoubliables dans le premier duché de
France. Consulter à ce propos les divers articles,
communications
et poèmes dédiés à sa petite patrie ; le menu situé en haut indique les diverses
options.
Un autre sujet d'inspiration lui vint précisément
de sa glèbe natale, car il ne peut la renier ; son volume « Ardente Garrigue
» (paru aux éditions de la Salamandre) souligne son attachement au terroir,
ne renie nullement ses attaches huguenotes, nous en fait ressentir les profondes
racines.
Le livret ronéoté « Au fil de l'Eure » reprend et peaufine ses anciennes
amours, mais notre père en a profité pour ajouter d'autres nouveautés. Nous
y avons joint les inédits.
Un domaine lui demeure aussi familier, celui
du souvenir, de ce lycée qu'il hanta dans son adolescence, le lycée "Jean-Baptiste
Dumas" à Alès, qui constitue la trame de ses « Souvenirs lycéens » publiés
aux ateliers Henri Peladan à Uzès. Robert Blanc fut aussi le président parisien
des anciens élèves de ce lycée et, pour rester en pays cévenol, membre du bureau
du Club Cévenol.
N'a-t-il point évoqué dans ces pages le conflit de la Grande
Guerre ? Plus tard, la découverte à la BNF (Bibliothèque Nationale de France
à Paris) du livret de souvenirs d'un militaire dans le camp de prisonniers
de guerre situé à Uzès, fut un pas de plus vers la fraternité si souvent évoquée
et il voulut montrer aux Uzétiens cette face cachée de leur histoire. Nous -
ses trois fils - avons pu offrir ainsi un nouveau pan de l'histoire uzétienne
dans le site web dédié à la
mémoire de ces souvenirs,
ayant dévouvert qu'en réalité quatre soldats ont évoqué leur séjour sur cette
terre uzégeoise, certes par de poignants récits mais également grâce à leurs
dessins pris sur le vif.
Il collabora à plusieurs journaux, notamment dans “Cévennes” et le “Républicain d'Uzès” (RU), en fidèle bénévole ; sa prose et parfois ses vers émaillaient les colonnes au gré de l'actualité. Les témoignages de reconnaissance en sont une preuve de plus.
Notre père vécut donc toujours à l'affût des difficultés éventuelles concernant la région d'Uzès, une démarche au ministère de la culture, un rendez-vous chez un député, une rencontre avec un maire, une visite auprès d'une personnalité du monde littéraire ... sont des exemples de telles entreprises, sans compter les demandes fréquentes de la part de citadins à la recherche de solutions personnelles. De nombreuses occupations dans d'autres domaines lui permettaient d'agir aussi en faveur de sa chère province.
Il était fragile depuis ses jeunes années en raison d'un accident à la hanche et à l'âge de 74 ans après une seconde opération il s'éteignit le 7 mars 1976 dans un hôpital parisien. Comme il avait été heureux de pouvoir fêter avec ses amis sur la route de l'Uzège le vingtième anniversaire de son association !
Il repose désormais au cimetière protestant de la ville d'Uzès.
quelques évocations ...
Nous avons voulu honorer sa mémoire par une journée du souvenir de l'Uzège le samedi 27 août 2005, en une rencontre familiale autour des anciens, rappelant à cette occasion les cinquante ans de la création de l'association.
oeuvres de Robert BLANC (de la famille Césan côté maternel)
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président du 'Groupe Récréatif' puis de la "Comédie Trévisienne" (troupe
théatrale de l'UP Paris) : la Marseillaise Religieuse (pièce de théatre) [aux éditions : Ateliers Henri Peladan, la Capitelle Uzès ; la Salamandre Paris ; autoédition] nombreux articles de presse et publications diverses tout au long de sa vie pour le bonheur de sa terre natale... |
Ses trois enfants : Jean-Joël, Jean-Gabriel, Jean-Philippe
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